mardi 15 avril 2014

Bravoure

Déteins sur moi que je te lise,
Tes draps trempés de ta paresse,
Donne moi l'ennui et ses secrets,
Le plaisir las de tes chaussures,
L'haleine sucrée de ton parfum.
 
Peins sur mon corps aux larmes claires,
Le poids des mots de ton enfance,
Compose en sol coudes appuyés,
Regarde à genoux ta fatigue.
 
Rédige les mémoires de tes lèvres,
Leurs tremblements en circonstance,
Trace au fusain de ton iris,
Les horizons de tes chemins. 
 
Crie le enfin que tu le vives,
Balance le seau de tes injures,
Charge le canon du revolver,
Déchire la toile de ton filet,
 
Prends ce risque,
et viens.

Moment d'égarement

Chaleur fumante, air en coulisse,
Noir habillé, couple élégant,
Tenue pudique des bruits du corps,
Mais seul réflexe car tout au son,
Je donne image à ma vision.

Il y a ce drame traduit d'un livre
De ces querelles qui font famille
Où l'homme prend masque pour liberté,
Et femme pour homme rivalité.

Supercherie d'un pieux destin,
Qui à confesse porte son choix.
Folie armée du libre amour,
Saisit en cour la tradition,
Mais tout échappe à cette étreinte,
La loi, la foi et la raison.

Comment Juliette franchit le voile,
Et Roméo privé de flamme,
Remplissent leurs êtres d'humeur malade,
L'un dans la fièvre, l'autre en poison.

Caprice puéril de deux amants,
Morts pathétiques pour un gant,
Mettent à prix l'amour au détail.

Deux cigales pleurent d'avoir chanté.

Le désir conluerait en fin:
"Qu'ils se consument d'assumer!"

samedi 12 avril 2014

Haut la barre.


Union sensible et passionnée,
Parade jalouse des libertés,
La vue s'envie de beaux reflets,
Et le corps impose un arrêt,
À cet esprit.

Esprit chagriné doux amer,
Développe sa houle industrielle,
Consomme l'habit comme l'air,
Et liquide sa foudre séculaire,
Une fois.

Service,
Compris, payant, en supplément,
D'un sacrifice, d'une création,
Il rend, dit-on, par amour,
son lourd pesant de transmission.

Elle choisit l'union dépêchée par la gagne,
Et elle décout le fin tissage,
Qui mêle son corps et sa présence.

La marionette sans couvre chef,
Subit l'assaut de ses plaisirs.

Elle fait la loi dans son ballet,
En oubliant de son désir,
Qu'elle vit là pour compenser,
Ce vide ailleurs imaginaire,
Pourtant si plein à l'étranger.

Refuse Alice de glisser,
Dans les rêveries accumulées,
Refoule le temps te portant d'un poil,
Admire ton service, à thé, à fleurs ou à dinette,
Reçois veux-tu dans ton salon,
L'amour tannique d'une rencontre.